Monsieur Georges Letemps était maussade ce matin. Il admirait l'amour réciproque d'Henriette et Horace. Il contemplait les photographies de leurs moments heureux. L'une d'elles montrait Horace jouant à la roulette devant une Henriette toute ébahie par tant de succès. L'amour flottait. Mais surtout, il lui manquait. Il décida donc de séparer Henriette et Horace à tout jamais
Un soir d'été, à la brunante, il invita Henriette à déguster un repas gastronomique. Celle-ci était loin de se douter que ce dernier repas le serait. Au menu: fruits de l'hélianthe avec condiments assortis. Elle ne se laissa pas prier.
Quant à Horace, il s'ennuyait, seul dans son coin, car Letemps les avait séparés.
C'est avec un couteau de cuisine coupant que Letemps s'acharna sur sa victime. D'un seul coup de sa lame pointue, il lui transperça le sternum; Henriette expira de son dernier râle un cri retentissant.
Georges s'amusa quelque temps avec les viscères d'Henriette. Puis, une étincelle de sadisme jaillit dans ses yeux. Il avait besoin de renouveau, du sang neuf. Son piège réservé à Horace était parfait. Ce dernier subit le même sort que sa dulcinée.
Cette nuit-là, avant que Georges n'eut quitté la pièce, Horace avait rejoint Henriette dans un seau rempli de formol