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Tiré de Le Cas Torze
Perspectives XIV - numéro 903
Noir = Jocelyn
Vert = Julie
Bleu = Catherine

L'Avaleur des Maux (III ou IX)
par Jocelyn Gagnon, Julie Marchiori et Catherine Cyr
23 juillet 1992

Par un beau printemps d'après-midi par ligne il fut une offre sans vergogne qui s'extériorisa sans fin. Lorsque soudain un boa constrictor saugrenu à l'année courte des anti-zoos retentit tapi en Turquie médiévale et éternua jusqu'à plus soif. Deux printemps moins tôt, le cadavérique (ma foi tout à fait anormal) fermentait stoïquement sous l'enclume jadis hivernale. Et puis non! Et puis tout à coup le boa avala l'enclume. Les Turcs criaient à n'en plus se taire. L'incrédulité atrophiait Qui Que Ce Soit à un régime comprenant trop de fer. La monarchie pesait lourd sur le moral des cadavres.

Lorsqu'enfin, la fontaine fut débouchée, l'hiver jalousa le poète caca d'oie (masquait tant bien que mal sa faute). Sans compter le racisme fait aux intangibles bornes fontaines sans enclume. Et que dire sans parler? Après tout, la peur revenait avec ou sans doute au boa pittoresque que l'on ne saurait rendre au boucher sans qu'il ait mué 2 ou 3 printemps.

Mais (car il y a toujours des mais après les avrils) les crânes dénués de sens s'estropiaient sans pluie, sans muse, sans baromètre et sans néant. Qu'y avait-il d'autre à faire sinon se laisser aller à la fermentation stoïque des amours impromptues qui tirent à leur faim spontanément un carré de sucre des boas candis marseillais sans retenue?

En fait, ce que nous détestons par-dessus tout, ce sont ces appels livides, ces enclumes, ces rires aux trois échos (mathématique, chimique, physique). Je nous déteste. Pourquoi faudrait-il toujours être dépendant des boas? Il ne suffirait que de quelques maux pour tenter le velu Malin…


© 1992
Jocelyn Gagnon, Julie Marchiori et Catherine Cyr

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