Tous, un jour, finissons par avoir l'obligation, sinon au moins la tentation, de finir ce qu'on a commencé. Par exemple
finir de se faire allonger les cheveux, pour pouvoir enfin donner le coup de ciseaux fatal, finir par s'alarmer de la situation de la musique dans le monde, finir sur la tonique, etc. Nous-même, actuellement, devons tout faire pour
finir par finir ces pages, faisant fi des luths ovoïdes qui s'égosillent, sans avenir, et qui finissent, justement par nous
arracher la gorge à force de crier sur les toits: «C'est fini!»
Imaginons que pour finir un Perspectives, il faille tirer deux
vers du nez, trois «i» maximaux de la situation, tirer son épingle de la botte de foin, tirer la langue en chantant un hymne
à tout ce qui bouge, tirer une situation à son désavantage, et tirer bémol. NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS FAIRE!!
QUE NON, PAR DIEU! DE ET GÉRARD N'AURONT QU'À BIEN SE TENIR! Euh… s'il-vous-plaît, puis-je vous interpréter LE CHAMP DU CYGNE avant de partir? «CHAMP TAONS, CHAMP TAONS, NOUS COUPONS LES TAONS SANS LEUR ZÈLE.
TON CHANT, TON CHANT 2 BLESSÉS MORTS DANS L'OEUF POUSSENT AINSI!»
Que faire maintenant? Laisser notre Esprit s'embrumer
alors que le soleil met tranquillement son peignoir. Attendre que le chocolat vienne frapper à notre porte. Et enfin: chanter.
Oui, chanter. Chanter les phones, chanter de 5 heures, chanter les scopes, bref, chanter pour chanter! La-la-lou-la-la, chanter des bois! Que dire de plus? Eh bien, c'est un adverbe, et il sert à additionner.
Et pour sous-traire la chèvrefeuille vous n'avez qu'à multiplier ce qu'elle dit viser. Vous savez maintenant comment finir ce que vous avez commencé!
© 1992
Jocelyn Gagnon et Mélanie Cossette-Gagnon