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Date: Thu, 26 Nov 1998 21:40:03 -0500 (EST)
From: Lujean Chachard
Subject: BLAGUES-L: Le Pere Noel

[ Comme c'est vendredi, j'en envoie une plus longue.  Bonne fin de
semaine!  (/jg) ]


Date: Thu, 25 Jun 1998 20:59:59 +0200
From: Jean Rousseau
Newsgroups: fr.rec.humour
Subject: Re: le père noel


Le Père Noël existe-t-il ?

Quand la science s'en mêle...

Le Père Noël est une des plus grandes énigmes scientifiques qui soit. 
L'analyse qui suit essaye de faire le point sur cet épineux problème : 

Aucune espèce connue de renne ne peut voler. Bien que soient estimés à
300.000 espèces les organismes (dont la majorité est constituée d'insectes
et de germes divers) qui doivent encore être découverts et classifiés,
cela ne justifie en rien l'existence des rennes volants que seul le Père
Noël utilise.

Il y a environ 2 milliards d'enfants dans le monde. Puisque le Père Noël
ne semble pas desservir les populations musulmanes, hindoues, juives et
bouddhistes, cela réduit de 55% cette quantité d'enfants, nous laissant
375 millions d'enfants à attendre le Père Noël à chaque fête.  D'après les
données des derniers recensements effectués, avec une moyenne de 3,5
enfants par résidence, cela fait 91,5 millions de maisons à visiter. Nous
supposons ici qu'il y a au moins un bon enfant dans chacune d'elles. 

Le Père Noël dispose de 31 heures, le jour de Noël, pour effectuer son
travail (en tenant compte des différentes zones horaires, de la rotation
terrestre, et en supposant qu'il voyage d'est en ouest, ce qui semble
logique). Cela signifie 522,5 visites de domiciles par seconde.  De façon
pratique, cela signifie que pour chaque résidence ayant de bons enfants,
le Père Noël a 1/1000ème de seconde pour stationner, sauter hors du
traîneau, se laisser tomber dans la cheminée, remplir les bas, distribuer
le reste des cadeaux sous l'arbre de Noël, manger le snack qui a été
laissé a son intention, remonter la cheminée, grimper dans le traîneau et
se mettre en route vers la prochaine résidence. En supposant que chacun de
ces 91,5 millions d'arrêts soient uniformément distribués autour de la
planète, nous parlons ici d'une distance de 1.200 mètres par résidence
visitée soit un voyage total de 110 millions de kilomètres, sans compter
les arrêts pour faire ce que la plupart d'entre nous faisons au moins une
fois chaque 31 heures.

Cela signifie que le traîneau du Père Noël se déplace a 1.046 kilomètres
par seconde, 3.000 fois la vitesse du son. 

A titre de comparaison, le plus rapide artefact d'origine humaine, la
sonde spatiale Ulysse, se déplace à une vitesse douloureuse de 44
kilomètres par seconde. Un renne conventionnel, lui, se déplace a une
vitesse maximale de 24 kilomètres à l'heure, et encore, avec des
anabolisants. 

La charge portée par le traîneau ajoute un autre élément d'intérêt. En
supposant que chaque enfant ne reçoive rien de plus qu'un jeu Lego de
grandeur moyenne (un kilo), le traîneau transporte alors 321.300 tonnes,
sans compter le Père Noël, qui est invariablement décrit comme souffrant
d'embonpoint. Sur le plancher des vaches, les rennes conventionnels ne
peuvent tirer plus de 150 kilos de marchandises. Même si l'on accordait
aux rennes volants une capacité de traction 10 fois plus grande que la
normale, il serait impossible de faire le travail avec huit ou neuf
rennes: il faudrait 214.200 de ces rennes spéciaux.

Tous ces rennes augmentent le poids total à un sommet de 353.430 tonnes,
quatre fois le poids du paquebot Queen Elisabeth - et nous ne tenons pas
compte du poids du traîneau lui-même. 

353.000 tonnes voyageant à 1.046 kilomètres par seconde créent une
résistance énorme à l'air, chauffant les rennes de la même manière que la
navette rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les rennes de tête
absorberont 14,3 milliards de milliards de joules d'énergie. Par seconde.
Par renne. 

En résumé, ils exploseront en flammes presque instantanément, exposant les
rennes adjacents à des dommages collatéraux sévères et créant des boums
soniques assourdissants lors de leur passage au-dessus des agglomérations
endormies et sereines. L'attelage entier de rennes sera vaporisé, en moins
de 4,26 millièmes de seconde. 

Pendant ce temps, le Père Noël sera sujet à des forces centrifuges
17.500,06 fois plus fortes que la force gravitationnelle. Un Père Noël de
125 kilos (ce qui semble très conservateur) serait écrasé au fond de son
traîneau par 2.157.500 kilos de force. 

Conclusion :
Si jamais il existe, il est déjà mort.



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